"L'Arménie cible directement les civils, c'est un crime de guerre", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Le chef de la Diplomatie turque a accueilli le Secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), lundi à Ankara. Les deux responsables ont animé un point de presse au terme de leur réunion.
Le ministre a commenté l'agression arménienne contre l'Azerbaïdjan.
Il a rappelé que l'armée arménienne avait massacré plus de 630 civils dont des femmes et des enfants à Khodjali.
"Maintenant, l'Arménie a d'abord ciblé les civils et les militaires azerbaïdjanais, plusieurs civils sont tombés en martyr dont des enfants, a-t-il déclaré. Coincée depuis quelques jours, l'Arménie a commencé à tirer des roquettes sur Ganja et des endroits près de Bakou. Elle cible directement les civils, c'est un crime de guerre."
Cavusoglu a insisté sur le fait que l'Azerbaïdjan lutte pour libérer ses territoires occupés et a critiqué la position de la communauté internationale face au sujet.
"Lorsqu'il s'agit de l'Ukraine et de la Géorgie, tout le monde les soutient bien évidemment, a-t-il lancé. Pourquoi ne peuvent-ils pas appeler l'Arménie à se retirer du territoire azerbaïdjanais? Tous deux sont les partenaires de l'OTAN. Il est très normal que l'Alliance appelle les deux parties à une solution pacifique. Mais le différend doit être résolu dans le cadre du droit international, des résolutions de l'Organisation des Nations unies (ONU) et de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan."
Cavusoglu a souligné qu'un million d'Azerbaïdjanais vivent loin de chez eux à cause de l'occupation arménienne soutenue par certains pays.
"Les organisations internationales sont trop équidistantes ou soutiennent ouvertement l'Arménie, a-t-il regretté. Par exemple, la France, membre du Groupe de Minsk, soutient clairement l'Arménie. Pourtant ce groupe devrait entamer des démarches concrètes pour trouver une solution. La communauté internationale, surtout l'OTAN, doit appeler l'Arménie à se retirer du territoire azerbaïdjanais."
Cavusoglu a aussi commenté le soutien de certains pays alliés à l'organisation terroriste YPG/PKK, "ce qui est contre le droit international".
"Nous attendons un soutien concret des pays alliés, a-t-il conclu. S'ils ne peuvent pas nous soutenir, ils peuvent au moins ne pas être aux côtés des terroristes."
